gif © unknown

Imaginez, un monde tel que vous le connaissez. Les mêmes continents, les mêmes villes, les mêmes populations... à quelques exceptions près.

Vous êtes à La-Nouvelle-Orléans, Etat de Louisiane en Amérique du Nord. Vous profitez du soleil, de la chaleur, des paysages... En face de vous, le Vieux-Carré, quartier français lourd de légendes et de bagages culturels. Sur votre droite, le port et l'avancée d'immenses crevettiers, accueillis sur le fleuve par l'incessant vacarme des mouettes. Plus loin, le Bayou Sauvage et ses fascinants reptiles qui vous font frissonner...

Qui sait pour quelle raison vous avez décidé de venir visiter « la ville au plus haut taux de criminalité jamais enregistré ». Qui sait même pourquoi vous avez choisi de vous y installer...


Nous sommes en 2015 et La-Nouvelle-Orléans se reconstruit toujours après le passage de l'ouragan Katrina, pile dix ans plus tôt. Tempête naturelle, vraiment ?
Journalistes comme citoyens s'accordent à dire que les phénomènes étranges ont toujours fait partie de La-Nouvelle-Orléans, contribuant à façonner son charme ensorceleur et effrayant.
On raconte que les spectres hantent la ville de nuit et que le danger rôde à toute heure du jour. Que les mythes qui bercent ses murs et ses alentours sont fondés sur des réalités plus diaboliques encore...

La Communauté Surnaturelle est aussi vieille sinon plus que le règne Humain, et vit tapie dans l'ombre, afin de préserver le Secret de son existence. Votre barman préféré pourrait être un vampire. Votre garagiste un loup-garou. Votre craquante voisine, une redoutable magicienne... Et prenez garde aux Faes, voleurs de vies sous leurs traits aguicheurs...

Êtes vous certains de vouloir rester ?

gif © unknown
Bienvenue sur Blood & Chocolate, votre forum fantastique ! Vous vous apprêtez à entrer dans un univers moderne et semblable au nôtre en tous points, ou presque... Vous évoluerez à La-Nouvelle-Orléans, capitale du Surnaturel par excellence, et ce dans la peau d'un thérianthrope, d'un sorcier, d'un fae, d'un vampire ou encore d'un humain ! Afin de mieux vous imprégner de l'univers et de comprendre ses enjeux, nous vous recommandons les lectures suivantes :

La Version Approfondie du Contexte
La Notice du Directoire
La Chronologie

gif © jackfrankie

Destrehan, 48 River Road, à l'Est de La-Nouvelle-Orléans, Louisiane.

Un immense château et son vaste domaine, vestiges de plantations coloniales, surplombent les rives du Mississippi. Alentours, tout est calme, et la nuit étend son manteau bleu marine à perte de vue. Une brise légère accompagne le climat du Sud, lourd et humide, et fait danser les branches de la végétation luxuriante qui domine le parc de la propriété.
Sous la chaleur étouffante, le bâtiment s'impose en véritable havre de paix ; pâles, ses façades et ses colonnes victoriennes rassurent, et l'on devine avec aisance la fraîcheur que ses murs si épais doit conserver.
« St-Charles Chocolate », lit-on encore à la surface de l'avancée principale. Depuis le début du siècle, dans cette famille de colons reconvertis, ce sont des chocolats français que l'on produit et qu'on exporte aux quatre coins du pays. Les meilleurs de Louisiane, et peut-être même des États-Unis. Mais depuis quelques mois, il n'y a plus de chocolats à Destrehan. La crise mise en cause, l'entreprise a déménagé. Le Domaine des St Charles a été racheté par des individus tout à fait étranges qui s'en partagent l'Acte de propriété. Au début, ça a beaucoup fait jaser, mais maintenant, on n'en entend plus parler. C'est un peu comme si Destrehan avait été oubliée, son histoire effacée. Quand on passe aux abords du Château, on ne le voit même plus, comme si toute une flopée de sortilèges détournait irrémédiablement notre attention sur la rive opposée du fleuve...

Minuit déjà, s'apprête à sonner. Dans la cour de la propriété, se dresse une gigantesque fontaine au centre d'un bassin doré. Les éclairages lui donnent un aspect fantomatique, des voiles brillants retombant en cascades à la surface des eaux déchaînées.
Tout autour, sur les allées gravillonnées, sont déjà garés une demie-douzaine de véhicules, tous différents, mais particulièrement discrets. Le portail s'ouvre encore sur quelques montures des temps modernes, qui dévorent les sentiers de leurs yeux jaunes éblouissants, afin de prendre place à côté des autres. Les lumières s'éteignent, les portières claquent, et des individus s'avancent en direction de la Demeure, jusqu'à gravir les marches du perron. Leur mine est grave, austère, et aucun d'eux ne s'adresse la parole. Les uns derrière les autres, l'air suspicieux, mais silencieux, ils grimpent tour à tour les escaliers de marbre, jusqu'au premier étage. La procession s'engage dans un vaste couloir qui mène à ce qui semble être une salle de réunion, table à rallonge et fauteuils confortables où sont déjà installés quelques individus étonnants.

L'un face à l'autre, un homme et une femme saluent sévèrement l'assemblée qui se joint à eux, et retournent à leur échange de regards intéressés. Comme le feront les autres après eux, ils réceptionnent les dossiers qu'une petite brune au visage émacié s'affaire à distribuer. Des intercalaires de couleur séparent des catégories d'informations distinctes, et tout à la fin, des contrats encore vierges de toute signature attirent particulièrement l'attention de leurs destinataires. Tous, rassemblés en cette heure, sont ici pour célébrer la fin de la Guerre. Au nom des Hauts Conseils Surnaturels, ils s'apprêtent à s'engager, en tant que Chefs de leurs clans sur le territoire louisianais, à respecter les règles édictées par le Traité de Paix dans leur totalité.

En bout de table, un homme d'un charisme incommensurable se racle poliment la gorge tout en tapotant le col de sa chemise. Solennel, il ne prend pas la peine de se lever, souhaitant éviter de prendre de haut tous ses alliés. Au sein de cette assemblée, il fait sans conteste partie des plus âgés, et puisqu'il faut bien que quelqu'un se dévoue, le voilà entamant son discours sur les raisons de leur présence à tous ici. A la lumière des lustres suspendus à intervalle régulier dans la pièce, se dévoilent, de chaque côté de sa bouche, deux canines particulièrement aiguisées.

« Comme vous le savez, nos Conseils respectifs ont eux-même procédé à la signature du Traité. Après 15 années de guerre acharnée, nous voilà en Paix. » Le ton employé est neutre, le Chef des Vampires, Luthìan Newrewell, résume habilement le contenu des premières pages du Dossier. « Le Traité a pour but de sceller l'entente, et l'alliance des races ici représentées : Vampires, Loups-Garous, Léopards-Garous, Faes, et Sorciers, comprenant ses clans Vaudou, Chaman, Druidique ». Les divers mentionnés se reconnaissent et se présentent à leurs compagnons d'un signe de tête symbolique. « Sur Ordre du Traité, et de nos Conseils respectifs, nous sommes ici réunis en tant que Chefs de nos Clans sur l'Etat de Louisiane. A partir d'aujourd'hui, et jusqu'à ce que nos supérieurs en décident autrement, nous nous engageons à respecter le Traité ainsi qu'à faire régner l'Ordre et la Paix sur notre territoire, que nous partagerons sans rechigner. Nous formons désormais le Directoire de Louisiane, Autorité Suprême de l'Etat devant laquelle tout individu de race non humaine y séjournant devra se soumettre et répondre de ses actes. Nous nous réunirons une fois par mois en ces lieux afin d'analyser la récente cohabitation, de corriger les points faibles de notre organisation et de l'améliorer, dans le but d'honorer au mieux le Traité. Si nécessaire, nous convoquerons nos égaux le plus rapidement possible pour régler les éventuels problèmes, et ce en dehors des assemblées mensuelles. » Le Vampire tourne les pages, aussitôt imité par ses nouveaux collègues. « Toute histoire interne à un clan devra rester et être réglée en son sein. Le Directoire se réserve le droit d'intervenir si et seulement si le problème déborde de son cadre initial et menace l'intégrité des autres races, bafoue directement son autorité et par là même, enfreint les règles énoncées par le Traité. Le Directoire s'engage à punir les hors-la-loi sans traitement de faveur autorisé. Il s'assurera que le Secret est bien préservé et sanctionnera tout membre de la communauté surnaturelle manquant à ses devoirs de discrétion. »

S'ensuit une myriade d'articles et d'alinéas évidents, sur lesquels le Vampire ne s'étend pas. Chaque Chef de Clan a eu le loisir de se pencher sur ces règles les semaines précédentes, bien conscient qu'aucun terme n'en est négociable. Ils sont désormais les représentants de l'Autorité Suprême et garants du Traité de Paix.

« J'en viens au point qui nous préoccupe principalement en ce jour ; pour s'aider dans sa tâche, tout Directoire devra engager un nombre d'individus - qu'il jugera adéquat en fonction de la superficie de son territoire et de sa population surnaturelle : les Assayims. Tout Assayim devra servir les intérêts du Directoire et non celui de son Clan. Il devra se montrer impartial et faire régner la loi dans l'Etat. L'Assayim patrouillera dans la zone définie par le Directoire, enquêtera et exécutera les sanctions pour lui. L'Assayim trouvera, dans la 5e partie de ce Dossier, les clauses du contrat qu'il devra signer et respecter et qui devra lui être distribué une fois que le Directoire aura fait son choix ».

Le Vampire lève ses yeux azur vers ses congénères, l'air embarrassé, et poursuit. « Nous devons nommer nos Assayim rapidement. Nos estimations se sont arrêtées sur un nombre supérieur à trois représentants de l'Autorité, afin de couvrir l'ensemble du territoire Louisianais. Je vous propose d'y réfléchir jusqu'en fin de semaine et de nous réunir à nouveau pour soumettre quelques talents à l'épreuve de ces rôles fondamentaux. »

Les derniers détails se règlent toujours à l'oral, puis la réunion s'achève sur la signature des contrats, récupérés par la frêle secrétaire afin d'être transmis en double exemplaire aux Conseils de chaque espèce.

L'engagement est pris.
Le Directoire de Louisiane célèbre sa première nuit d'existence.